Ph. Pogam (auteur de Avant-gardes et désastres/chantier - ed. cythere critique)
Image de la tristesse, tristesse de l'image
Intervention au musée d'art moderne de Nice (Mamac), le 14 - 11-2006
Ainsi je m'attacherai à souligner quelques causes sociales et historiques ainsi que quelques effets techniques et spectaculaires de ce mouvement qui fut celui du cinéma et d'un certain moment de la culture. Ceci ne sera pas une intervention savante, ce ne sera pas une proposition iconologique, . Je m’attacherai plutôt à évoquer quelques tribulations de l’image cinématographique avec la brutale et signifiante césure opérée par la seconde guerre mondiale. Différemment de l’historiographie traditionnelle ou cinéphilique je vous proposerai quelques réflexions libres et peut-être de parti pris suggérées par un total désabusement quant au cinéma ; moins cependant dans ce qu’il fut qu’au non-présent et au non-avenir que je lui reconnais et que je lui souhaite.
C’est la raison de ce titre
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Je parlerai du cinéma mais surtout des conditions matrielles et morales qui furent celles de ceux qui l’ont fait dans ce moment où tout allait devenir contemplation et nous prouver que l’utilité au cinéma et du cinéma n’était, en définitive, qu’une plus-value collatérale. Mais désormais qui contemple qui?
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Je parlerai donc de certaines époques, de certains acteurs (Barnet, Protazanov et l’aventure du Mejrabpom, Isou, Debord, Godard, Marker ou encore Gil Wolman), on pourra reconnaître des allusions à Agamben, Baudrillard, Deleuze – vérifiant la validité de son intuition lorsqu’il parlait de ces deux ces deux moments du cinéma celui de l’image mouvement et celui de l’image temps.