Cette exposition, première du genre, se tient alors que notre librairie vient d'inaugurer un département photographie. 

Rendre compte de la vitalité de l'activité photographique en France, mais aussi ailleurs, réclame de la rigueur et de la passion.
Les expositions organisées et l'offre d'ouvrages illustreront notre volonté de découverte et de cohérence.

 

    

       
L'ombre d'Orphée dans les rues de Gerardmer


 

#1

Ces photographies ont trente ans de retard ; sans cumul possible. Elles resteront figées au manque qu’elles procurent. Un héritage donc, qui force la (re)composition ; une photographie retardée, qui prend le risque de la nostalgie.
C’est un travail de cadrage et d’associations. Une écriture photographique inquiète de sa fluidité. C’est la démarche la plus simple; une capture de formes, sans effet, sans distorsion, tronquées par le cadre. L’association des images est ce qui les fait exister - elles s’élaborent de leur mise en place -, les rend lisibles en tant qu’elles génèrent d’autres images.
Un pré-cinéma béant ou le roman-photo de Don Quichotte.

Ca ne dit rien, n’apprend rien, ça donne à voir des lignes, quelques mouvements et du vide.

 


    

 

# 2
       
La photographie comme pratique solitaire; c’est dire ce qu’elle doit à la masturbation. Le sujet lui-même devient objet (manipulé - manipulable), lieu de projection et de fantaisie, mis en scène. Une mise en scène contrainte aux techniques de la photographie, à la lumière (le diaphragme) et à la vitesse (l’obturateur), contrainte au cadre, qui, débordé, rend présent le hors-cadre. Une tentative d’écrasement du sujet et de sa volonté de maîtrise (il n’y a pas de viseur), et sa réapparition comme objet, laissant le champ libre à l’après-coup.

-les choses n’ont pas besoin de notre existence pour vivre
-


    
 

 

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éditorial photo  

     

 Catalogue photo

 

  exposition du 13/05 au 15/05/2004

                        Photographie /Emmanuel Bonetti

 

#1

Queste fotografie hanno trent'anni di ritardo; senza cumulo possibile. Rimarranno ferme alla lacuna che procurano. Un'eredità dunque, che forza la (ri)composizione ; una fotografia ritardata, che si assume il rischio della nostalgia.
È un lavoro d'inquadratura e di associazioni. Una scrittura fotografica preoccupata della sua fluidità. È il percorso il più semplice ; una cattura di forme, senza effetto, senza distorsione, troncate dalla cornice. L'associazione delle immagini è ciò che le fa esistere - si elaborano della loro installazione -, le rende leggibili in quanto generano altre immagini.

Un pre-cinema spalancato o il fotoromanzo di Don Chisciotte.

# 2
Cio' non dice nulla, non insegna nulla, cio' dà a vedere linee, alcuni movimenti e del vuoto. 

La fotografia come pratica solitaria ; questo dimostra cio’ che deve alla masturbazione. Il soggetto stesso diventa oggetto (manipolato - manipolabile), luogo di proiezione e di fantasia, messo in scena. Una messa in scena costretta dalle necessità tecniche della fotografia, dalla luce (il diaframma) e dalla velocità (l'otturatore), costretta dalla cornice, che, straripata, rende tangibile il fuori-campo. Un tentativo di schiacciamento del soggetto e della sua volontà di controllo (non c'è mirino), e la sua riapparizione come oggetto, che lascia il campo libero al do po-scatto.

- Le cose non hanno bisogno della nostra esistenza per vivere 
    

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