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vernissage le mardi 14 décembre à 18h30 

    

cartes et paysages      

présentation / Ugo Scala /nyc - venezia - berlin

 

 

Andrea Branzi

 

Constant :  New Babylon

 


Rem koolhaas

 


naked city (Debord)

 

Ugo scala

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nyc-venezia- berlin


Bibliographie


                   Nous avons choisi, pour notre nouvelle exposition, de présenter un ensemble témoignant de quelques interrogations, sentiments, modes d'être, liés à la ville contemporaine.

Plutôt que de ville, il faudrait plutôt parler des formes urbaines,des paysages, de leur instabilité, de leurs fractures.

 

De notre amour des villes, notre librairie peut témoigner, de « Histoire de l'Europe urbaine » aux flâneries de Baudelaire en passant par les écrits new-yorkais de Michel Bulteau.

 

Ugo Scala vit et travaille à Rome. Il peint là où il vit. Il est dans ce qu'il peint.

Il recompose une ville géométrique, peuplée d'hommes et de femmes immobiles, et de silos à l'abandon le long des voies ferrées. Un soleil impitoyable éclaire ses paysages.

Les compositions sont nettes, claires. A l'oil distrait il pourrait s'agir là de relevés d'arpenteur, de géomètre. Au contraire il se joue dans ses toiles une bizarre partie : le vide apparent dessine une anthropologie inventive dans laquelle, par exemple Rome et Afrique, de nouveaux apparentements se combinent.

Comme Hopper, U.Scala a retenu du post-impressionnisme que le peintre peut (doit ?) se montrer attentif à tout ce qui caractérise son époque, la forme des bâtiments comme celles des habits, des chapeaux...mais au contraire du peintre américain, il dépasse les archétypes pour composer par la synthèse une nouvelle -et vraie - contemporanéité. C'est dans le puissant contraste entre ses différentes sources d'inspiration que loge son inspiration-même.

L'immobilité dans le plan dit mieux que tout la réalité de ce qui est en mouvement. Les codes du réalisme sont respectés et dépassés.  Un critique français a récemment, dans son compte-rendu de la rétrospective Hopper à la Tate Modern Gallery, évoqué le peintre américain comme celui d'une certaine haine, haine de l'autre, haine de soi, exprimée par l'inertie, la vacuité, l'inutilité des pesonnages-mêmes dans ses toiles. Chez Scala, au contraire, il y a toute l'épaisseur d'une empathie à venir, le devenir-empathie de la ville. Il peint à hauteur d'homme.

Il y a des confrontations de chronologie (celles du bâti, de l'humain) qui fondent des paris sur l'espace publique, sur les conditions de partage des territoires.

Une exposition s'est tenue en 2001 à Paris à l'Espace Zadkine- Paysages d'entre-villes, le communiqué de presse commençait ainsi : "Les terrains vagues, les territoires périphériques, les friches, les interstices de la civilisation occidentale, sont autant de paysages dont le lien direct avec nos craintes inconscientes n'a rien à envier aux paysages extrêmes des romantiques.[.]"(1)

L'étrangeté ne se joue plus désormais aux confins du monde connu. Elle a pénétré les centres, il suffit pour s'en convaincre, sans bouger, d'armer sa rétine de curiosité et de capacité à l'étonnement.

Les photos d'Emmanuel Bonetti (NYC, Venise, Berlin) vérifient ce postulat : Les lignes ne se donnent à voir que dans la liberté du regard. Elles incitent aux passages et l'on regrette que n'ait pas été suivi le conseil que donnaient les situationnistes dans leur "Projet d'embellissement de la ville de Paris" en 1957 : munir les réverbères d'interrupteurs, l'éclairage étant à la disposition du public.

C'est cette volonté de dénouer les stases sensorielles qui a fait dire récemment (2) à Andrea Branzi qu'il y a crise de la modernité où "la seule chose sûre est que nous vivons dans des système instable[...]" et que par delà les conceptions figées de l'architecture, celle de la forme, du symbolisme, du geste sur le ville, force est de reconnaître que "les nouveaux acteurs de la ville ne sont pas les architectes mais plutôt tout ce qui rend les métropoles instables, génétiques" - des intelligences mobiles. Ceci suppose de réfléchir, comme le fait aussi R.Koolhaas, de penser à grande échelle. Savoir déchiffrer et utiliser ces nouveaux cadavres exquis pour activer de nouvelles tectoniques. (3)

Naturellement, les deux explorations présentées n'épuisent le sujet et la bibliographie sélective proposée n'en est qu'une ligne de fuite....


(1) à laquelle participait le groupe romain Stalker

(2) Rencontres Archilab (Orléans, France - Novembre 2004) qui pour l'occasion se sont revendiquées du legs situationniste.

(3) Des villes en pleine effervescence

          

            Abbiamo scelto, per la nostra nuova esposizione, di presentare un insieme di opere che veicolano alcuni interrogativi, sensazioni, modi di essere legati alla città contemporanea.

Piuttosto che di città, è più esatto parlare di forme urbane, di paesaggi, della loro instabilità, delle loro fratture...

La nostra libreria porterà una testimonianza del nostro amore per le città,dalla "Storia dell'Europa urbana " alle passeggiate di Baudelaire passando per gli scritti da new-york di Michel Bulteau.

Ugo Scala vive e lavora a Roma. Dipinge dove vive. È dentro ciò che dipinge.

Ricompone una città geometrica, popolata di uomini e di donne immobili, e di silos abbandonati lungo le ferrovie. Un sole impietoso illumina i suoi paesaggi.

Le composizioni sono nette, chiare. A un occhio disattento potrebbe sembrare il rilevamento di un agrimensore, di un geometra. Al contrario si mette in atto nelle sue tele uno strano processo : quello che in apparenza sembra vuoto traccia un'antropologia creativa nella quale si creano nuove relazioni, ad esempio tra Roma ed Africa.

Come Hopper, Ugo Scala ha imparato dal post-impressionismo che il pittore può (deve?) mostrarsi attento a tutto ciò che caratterizza la sua epoca, alla forma degli edifici come a quella dei vestiti, dei cappelli... ma al contrario del pittore americano, egli oltrepassa gli archetipi per comporre, attraverso una sintesi, una nuova - e vera - contemporaneità. Il forte contrasto tra le sue fonti d'ispirazione è spesso la sua vera fonte d'ispirazione

L'immobilità nel piano esprime più di tutta la realtà di ciò che è in movimento. I codici del realismo sono rispettati e superati.  Recentemente un critico francese, nel suo resoconto della mostra di Hopper alla Tate Modern Gallery, ha evocato questo pittore come caratterizzato da un certo odio, odio dell'altro, odio di sé stesso, espresso dall'inerzia, dalla vacuità, dall'inutilità dei pesonnagi stessi nei suoi quadri. Scala, invece, ha tutto lo spessore di una empatia a venire, il divenire empatia della città. Dipinge a misura d'uomo.

I confronti fra le cronologie (quella dell'edificio e dell'umanità) gettano le basi per delle scommesse sullo spazio pubblico, sulle condizioni della spartizione dei territori.

All'Espace Zadkine di Parigi nel 2001 si è tenuta una mostra - Paesaggi tra le città- il cui comunicato stampa cominciava così : "I territori lasciati a se stessi, i terreni periferici, quelli incolti, gli interstizi della civilizzazione occidentale, sono altrettanti paesaggi il cui legame diretto con i nostri timori inconsci non ha nulla da invidiare ai paesaggi estremi dei romantici[...]" (1)

La stranezza ormai non va cercata ai confini del mondo conosciuto. È penetrata nei centri, e per convincersene basta, senza bisogno di spostarsi, armare la propria retina di curiosità e di capacità di stupirsi.

Le fotografie di Emmanuel Bonetti (New York, Venezia, Berlino) verificano questo postulato : le linee si lasciano osservare solo quando lo sguardo è libero. Esse incitano ai passaggi, ed è un peccato che non sia stato seguito il consiglio che davano i situazionisti nel loro "progetto d'abbellimento della città di Parigi" nel 1957: dotare i lampioni di interruttori, lasciando l'illuminazione all'arbitrio del pubblico.

A causa di questa volontà di liberare le stasi sensoriali Andrea Branzi (2) ha detto recentemente che c'è crisi della modernità dove "il solo dato certo è che viviamo in sistemi instabili [...]" e che al di là delle concezioni fossilizzate dell'architettura, quella della forma, del simbolismo, del gesto sulla città, bisogna riconoscere che "i nuovi attori della città non sono gli architetti ma tutto ciò che rende le metropoli instabili, genetiche" - le intelligenze mobili. Questo ci suggerisce, come fa anche R. Koolhaas, di pensare su vasta scala. Di saper decifrare ed utilizzare questi nuovi sublimi cadaveri per attivare nuove tettoniche. (3)

Naturalmente le due indagine presntate non esauriscono  l'argomento e la bibliografia selectiva proposta non è altro che una linea di fuga...

(traduction Paola Micalizzi ) 


(1) alla quale partecipava il gruppo romano Stalke

(2) Rencontres Archilab (Orléans, Fr. - XI/2004)                   (3)Città in fermento