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18.10.03 via Banchi nuovi, 6 à Rome (Entrée libre) jusqu'au 30 novembre 2003.

                                                                                                                

                                                                                                            04/06 - 15/07/2004

   La Chine a t-elle un corps, y-a t-il des corps chinois ? La Chine chante -t-elle ? Les Chinois(es) ont-ils (elles) une voix ?

             Le 20e siècle n'aura pas rompu avec cette cécité opportuniste - et souvent criminelle - qui ne représente la Chine que comme pure altérité désincarnée dans laquelle il serait vain de tenter de dessiner de l'universel avec un peuple qui, du "Fils du ciel" au "Grand timonier", a une expérience certaine de ce que les situationnistes appelaient le "Spectaculaire concentré".
La Chine serait non seulement autre mais ailleurs, ce qui permit aux maoistes de proférer toutes les âneries possibles (souvenons-nous de Joris Ivens et de ses improbables films de la série "Comment yukong déplaça les montagnes") et à l'OMC aujourd'hui, avec un regard oblique, de se frotter ses mains de Tartuffe au vu du milliard d'esclaves qui vient de rejoindre les cohortes de la servitude généralisée.
Mais la photographie, la littérature, les essais critiques et...les morts de Tien-An-Men sont là qui rendent réels ces êtres humains qu'on appelle chinois et qui pour n'en être pas au Milieu sont quand même ici.
L'exposition présentée à la librairie n'a pu se tenir à Paris lors de la "Saison chinoise" (qui s'achève en juillet 2004), la bureaucratie céleste n'eut pas toléré une production venue de la province irrédentiste (nous pouvons en témoigner pour avoir tenté personnellement d'intervenir auprès de quelques relations des Institutions photographiques françaises) et qui ,de plus, est un hommage à des femmes dont la morale stalinienne désapprouve quelque peu la vie. Pour notre part nous les trouvons désirables.

                                                                                                                                       Pour Cythère critique  Philippe Pogam

 

Les Clubs de l’Enveloppe rouge
Taïpeh : entre rêve et réalité    / photographies par Jeff Hargrove

 

"Chaque photographie est une chanson et chaque chanson est l'histoire d'une femme". (Sarina Yeh / premier foundation)

A song for you (cliquez sur l'enveloppe rouge)

                          

Résumé

         Le photographe ne veut pas de ce qu'en moi on préfère. Il veut ce qui, en moi, est le plus étranger, ce que je suis sans le savoir, et qui me révèlera à tous mais surtout à moi-même.
                                           Boileau-Narcejac
                                        (dans Miroirs par Edouard Boubat)

                    Mon travail le plus récent est une série de portraits de femmes qui travaillent dans un genre de night life à Taipeh, qu'on appelle « les Clubs de l'Enveloppe rouge ». Ces femmes chantent des vieilles chansons pour de l'argent à un auditoire constitué pour la plupart d'hommes d'un certain âge. Ceux-ci montrent leur appréciation aux chanteuses en leur donnant de l'argent dans une enveloppe rouge, d'où leur nom. Les clubs de l’enveloppe rouge se sont établis essentiellement pour subvenir aux besoins des soldats qui accompagnaient le Général Chiang Kai-Shek quand il a fui la Chine continentale après avoir été défait par les communistes en 1949.

Après avoir découvert ces endroits, j'en ai choisi un dans lequel j’ai passé 10 mois à connaître les chanteuses avant de faire une seule photo. Bien que je ne comprenne pas les paroles des vieilles chansons en Mandarin ou en Taiwanais, l'émotion- même que ces femmes ont exprimée en chantant m'a fortement touché. J'ai voulu mieux les connaître.

Utilisant une chambre 20x25 et du film Polaroid couleur, j'ai réalisé tous mes portraits contre un mur du club. Je n'ai pas voulu les prendre chantant devant l'appareil. J'ai souhaité, plutôt, qu'elles s'ouvrent à moi, se confrontent à moi d'une façon très personnelle et honnête. Pour ce faire, j’ai demandé à chaque chanteuse d’exprimer les sentiments intimes que sa chanson préférée lui inspirait. J'ai été étonné de ce qui s'est passé : elles ont donné et montré plus que je n'attendais. Quelques-unes ont pleuré, d'autres se sont retenues difficilement ; la plupart m'ont raconté les secrets de leurs vies. Ces photographies sont en fait leurs histoires, celles que l'on n'a jamais racontées.

                                                     Jeff Hargrove

Autres pages

Les Clubs de l'Enveloppe rouge (histoire de la Chine)
A song for you (détail) : Article de Sarina yeh (Premier foundation/ Taïpeh-Taïwan)

J. Hargrove Biographie 

Site Internet de J.Hargrove       


     

        

       Il fotografo non vuole ciò che in me si preferisce . Vuole ciò che, in me, è più straniero, ciò che sono senza la conoscenza, e che la rivelerà a tutti ma soprattutto a me stesso.
                                   Boileau-Narcejac  (in Miroirs par Edouard Boubat)

            Il mio lavoro più recente è una serie di ritratti di donne che lavorano in un tipo di night Life a Taipeh, che si chiamano "i Clubs della Busta rossa". Queste donne cantano delle vecchie canzoni per denaro ad un pubblico costituito per la maggior parte di uomini di una certa età. Questi mostrano la loro valutazione alle cantanti dando loro denaro in una busta rossa, da cui il nome. I clubs della Busta rossa si sono stabiliti principalmente per sovvenire alle necessità dei soldati che accompagnavano il generale Chiang Kai-Shek quando è fuggito dalla Cina continentale dopo la sua sconfitta da parte dei comunisti nel 1949.

Dopo avere scoperto questi posti, ne ho scelto uno nel quale ho trascorso per 10 mesi da conoscere le cantanti prima di fare una sola fotografia. Sebbene non comprendo le parole delle vecchie canzoni in Mandarin o in Taiwanese, l'emozione - che queste donne hanno suscitata cantando mi ha fortemente toccato. Ho voluto conoscerle.

Utilizzando una camera 20x25 e pellicola polaroid colore, ho realizzato tutti i miei ritratti contro una parete del club. Non ho voluto prendere mentre cantano dinanzi all'apparecchio. Ho desiderato piuttosto che si apressero con me e si confrontassero in modo personale ed onesto. Di conseguenza, ho chiesto ad ogni cantante di esprimere le sensazioni intime che la canzone preferita le ispirava.

Sono stato stupito di ciò che è avvenuto : hanno dato e mostrato più di quanto mi aspetassi. Alcune hanno pianto, altre si sono trattenute con difficoltà dal farlo ; la maggior parte mi ha detto i segreti delle loro vite. Queste fotografie sono in realtà le loro storie, quelle mai raccontate.

                                                  Jeff Hargrove